L’origine du café remonte au XVème siècle, où il a été découvert par hasard, par un éleveur de chèvres Ethiopien, voyant ses bêtes plus dynamiques après avoir mangé le fruit du caféier !
Il s’est ensuite répandu dans le monde, notamment en Amérique centrale, où il était consommé en tant que plante médicinale lors de cérémonies chamaniques. Son effet puissant sur le système nerveux, déjà bien connu, faisait qu’il était impensable de le consommer quotidiennement ! Il en était de même en France jusqu’au XVIIème siècle, à cette époque il n’était donné par les apothicaires que sur ordonnance médicale.
C’est pour dire si les effets du café sur l’organisme sont puissants !
Depuis, dans notre société hyperactive, accro aux stimulants en tous genres, le café est devenu un incontournable de nos journées : café latte, noisette, cappuccino, expresso…on ne compte plus ses déclinaisons ; il constitue le coup de booste du matin, l’élément indispensable de la ptite pause entre collègues ou encore le digestif préféré à la fin des repas.
Mais qu’en est-il de ses effets sur notre corps et notre esprit ?
Le café nous permet de repousser les limites de notre organisme quand celui-ci tire le signal d’alarme : on a trop souvent tendance à prendre un café en cas de coup de pompe, en pensant qu’il va nous redonner assez d’énergie pour poursuivre nos activités.
Que se passe-t-il en réalité ?
La caféine empêche l’adénosine, qui favorise le sommeil, de se lier à ses récepteurs, l’organisme se retrouve donc dans l’incapacité de se reposer naturellement lorsqu’il est fatigué.
Ainsi, contrairement à ce que l’on pense, le café ne constitue pas une source d’énergie, bien au contraire, il va aller puiser dans nos propres réserves, dans notrepranaou énergie vitale, et on entre alors dans un cercle vicieux…l’addiction. On se sent fatigué donc on va boire un café, celui-ci va booster notre métabolisme, nous faire dépenser de l’énergie donc on va de nouveau être fatigué, on aura encore besoin d’un café, encore et encore.
Et l’ayurveda dans tout ça ?
En ayurveda, chaque aliment peut être bénéfique pour certains et un poison pour d’autres, tout dépend de notre constitution naturelle, de nos déséquilibres et de notre état de santé.
Le principal inconvénient du café est que c’est un stimulant, à la fois du système digestif et du système nerveux. Si on est de nature kapha avec un métabolisme plutôt lent cette boisson peut être bénéfique, a contrario si on a un métabolisme bien dynamique, comme les pittas, alors le stimuler davantage n’est pas une riche idée, tout comme dans le cas où nous sommes de nature anxieuse, stressée avec un mental hyperactif, là encore il vaut mieux éviter cette boisson.
Le café agit donc comme un stimulant mais en excès et à long terme, il crée une dépendance et une surstimulation des glandes surrénales qui peu à peu se dessèchent, créant des hormones du stress et vidant le corps de son énergie…la fatigue chronique s’installe.
Que se passe-t-il au niveau des doshas ?
Le café est composé des saveurs amer, acide et piquante, il a les mêmes qualités quevataetpitta : chaud, léger et sec, et est constitué des éléments air et feu. On comprend donc facilement que le café peut rapidement aggraver ces 2 doshas et provoquer, entre autres, anxiété, tremblements, irritabilité, inflammations…
Selon Vaidya Atreya Smith, une tasse de café par jour suffit à déséquilibrer tous les doshas.
Ainsi, le café est fortement déconseillé aux personnes vata qui ont déjà un mental agité, avec une tendance à l’anxiété et à l’insomnie ; le café par ses propriétés de stimulant cardiaque et nerveux, risque de réellement aggraver ces symptômes en créant un épuisement nerveux tout en desséchant également le corps, la principale qualité de vata étant la sécheresse, mieux vaut donc s’abstenir.
Pour lespitta, le café n’est pas plus recommandé dans la mesure où ils ont un métabolisme déjà bien actif, le café augmentera alors l’acidité, l’irritabilité et la chaleur déjà très présentes.
Leskapha, quant à eux, sont ceux pour lesquels le café est le plus adapté : sa saveur amère leur est bénéfique, il permet également de les réchauffer, de favoriser l’élimination de l’humidité et des déchets. Il faut néanmoins le consommer avec modération afin de ne pas trop acidifier le corps.
Alors qu’est-ce qu’on fait : on arrête le café ou pas ?
L’ayurveda n’interdit pas le café, mais conseille de réduire sa consommation à 1 ou 2 tasses par mois pour les personnes vata et pitta et 2 à 3 tasses par semaine pour les kapha. On parle bien ici d’un café fait à l’ancienne et fraichement moulu !
Pour les inconditionnels de cette boisson chaude, limitez-vous à 1 tasse par jour pour éviter de dessécher et irriter votre corps, évitez de boire votre café à jeun le matin, trop acide et irritant, créant un choc pour le système digestif et nerveux, n’y ajoutez pas de lait, cela provoque acidité et troubles gastriques ou préférez du lait végétal.
Enfin, pour contrer l’effet acidifiant du café, vous pouvez ajouter une pincée de cardamome qui constitue le contre-poison du café.
Et quoi de mieux pour accompagner son café qu’un bon carreau de chocolat!
De nombreuses études font l’éloge du chocolat et de ses vertus pour notre santé : riche en magnésium, en antioxydants, antistress et stimulant cérébral, il a sa place sur toutes les tables, en pâte à tartiner au petit déjeuner, un carreau avec le café pour digérer, une petite barre pour le goûter…bref, on l’adore et on ne s’en lasse pas !
En ayurveda, tous les aliments sont classés en fonction de leurs saveurs, il y en a 6 : doux (sucré), salé, amer, acide, piquant et astringent. Notre petit pêché chocolaté, tout comme les gâteaux et autres douceurs, ont une saveur sucrée. Evidemment ça, on le sait, me direz-vous ! Mais alors, c’est quoi le problème ?
Le sucré est composé de 2 éléments : l’eau et la terre, qui sont également les éléments que l’on retrouve dans le doshakapha.
Aussi, les aliments naturellement sucrés, comme certains fruits, légumes, céréales…, sont nourrissants et vont favoriser la formation des tissus du corps, soutenir l’immunité, donner un sentiment de satisfaction, de plaisir et procurer de la force. Ils vont donc aggraver kapha mais diminuer vata et pitta.
Quid du chocolat, glace, pâtisseries, biscuits… ?
Comme vous le savez ce sont des sucres raffinés et donc sans aucune valeur nutritive ! Ils créent ainsi beaucoup de toxines ou ama !Sans un bon feu digestif, ces toxines vont s’accumuler dans le système digestif, fermenter et finir par obstruer les canaux du corps permettant de nourrir les différents tissus. Toutes ces petits plaisirs vont augmenter notre masse, notre humidité, notre poids et entrainer à court, moyen ou long terme, accumulation de toxines, obstruction des canaux corporels, indigestion, vomissement, obésité, diabète…
En d’autres termes, nos petits pêchés gourmands ne sont malheureusement pas les bienvenus sur les tables ayurvédiques !
Pour les addicts et les chocovores, préférez manger vos douceurs en début de repas, et oui c’est beaucoup plus digeste et on évite les toxines (enfin, une partie…), ou en dehors des repas et plutôt en fin de matinée où le feu digestif est le plus fort.
Rassurez-vous, l’ayurveda n’interdit pas de se faire plaisir occasionnellement, c’est bon pour le moral!