Première cueillette printanière!

Voila le printemps qui s’installe, la nature se réveille et se réchauffe doucement, tout comme nos corps, un peu engourdis, c’est le moment idéal pour une petite balade, un bon bol d’air frais et à l’occasion…une jolie première cueillette de plantes riches en bienfaits naturels et idéales pour nettoyer notre organisme à la sortie de l’hiver…il n’y à qu’a se baisser pour les ramasser, un beau cadeau de mère nature !

Un petit point sur ces 2 merveilleuses plantes de nos montagnes que vous aurez certainement déjà reconnues : le pissenlit et l’ail des ours.

Le pissenlit, plante du foie par excellence, il tient une place de choix dans les petites cures dépuratives de printemps.

On peut utiliser les racines comme les feuilles, toutes deux sont comestibles, si on veut utiliser les racines, plutôt les ceuillir à la fin de l’été ou début d’automne, pèriode où l’énergie redescend vers la terre et si au contraire on souhaite utiliser les feuilles, l’idéal est au printemps avant l’éclosion des premières fleurs, les feuilles sont alors plus tendres et moins amères.

Le pissenlit a des propriétés, à la fois, diurétique, la racine va permettre d’éliminer les déchets métaboliques accumulés pendant l’hiver, quant aux feuilles, elles vont agir sur les problèmes de rétention d’eau et d’oedèmes ; la racine a également un effet dépuratif, notamment sur le sang ; le pissenlit va en effet nettoyer le sang en activant le métabolisme d’élimination des déchets par le foie : le sang véhicule des déchets qui doivent être traités puis éliminés par le foie, aussi, si celui-ci travaille au ralenti, le sang va s’encrasser, le pissenlit est donc un stimulant hépathique.

Il est aussi possible de consommer le pissenlit comme digestif amer en cas de manque d’appétit, notamment pour les personnes convalescentes. Pris avant les repas, il va permettre de préparer la digestion en stimulant agni (le feu digestif) et la sécrétion des sucs gastriques.

Il est utile en cas de constipation chronique et va augmenter la sécrétion de bile, attention donc, il est contre-indiqué en cas de calculs biliaires !

Du point de vue de l’Ayurveda, il a un rasa (saveur) amer, un virya (énergie) frais et un vipaka (effet post digestif) piquant. C’est donc une plante qui va diminuer pitta par son côté amer et frais et diminuer kapha par son côté amer et piquant ; il va par contre aggraver vata par son effet rafraichissant mais également en augmentant les éléments air et ether. Le pissenlit constitue ainsi une plante idéale pour apaiser les tempéraments de feu…pitta !

Et l’ail des ours alors ?

L’ail des ours est lui aussi une plante formidable, utilisée depuis bien longtemps pour ses vertus médicinales !

Son drôle de nom tire son origine d’une croyance selon laquelle les ours, sortis de leur hibernation se nourrissent d’ail afin de reprendre des forces…c’est dire si ses bienfaits sont puissants !

Si l’ail des ours a les mêmes propriétés thérapeutiques que l’ail ordinaire : riche en vitamines (notamment la vitamine C) et en minéraux, antibactérien et antibiotique, tonifiant, antioxydant, vermifuge, digestif et légèrement laxatif, il constitue également un stimulant cardiaque et du système nerveux ; il est néanmoins bien plus riche en adénosine et allicine que son homologue.

Sa teneur élevée en sélénium en fait un excellent chélateur de métaux lourds contenus dans les aliments que l’on ingère quotidiennement !

Selon l’Ayurveda, comme l’ail, l’ail des ours contient 5 des 6 saveurs : il a donc un rasa piquant, amer, astringent, doux et acide avec un vipaka piquant et, à la différence de l’ail ordinaire un virya frais. Il va ainsi contribuer à diminuer vata et kapha mais va par contre aggraver pitta.

Alors maintenant il n’y a plus qu’à…il n’y a plus qu’à aller à leur rencontre, cherchez-les, cueillez-les en conscience, avec gratitude et cuisinez-vous de jolies salades printanières de pissenlits et d’ail des ours frais pour profiter de tous leurs merveilleux bienfaits !